Gîte à Meix-devant-Virton

Bientôt le temps du brâme

C’est le temps du RUT

 


C’est la période qui a fait la réputation du cerf, celle où l’on peut entendre le fameux « brâme ». Il résonne dans toute la forêt de fin septembre (deuxième quinzaine) à début octobre.
Il y a différents brâmes.

le brâme de présence : court et bref, il n’est en fait qu’un rot grave et rauque,

le brâme de langueur : long, isolé et mélancolique (ouh oâh oh oh),

le brâme de défi : provocation au timbre élevée (ho ho ho oâh),

le brâme de poursuite : cri saccadé émis lorsque le cerf court derrière une biche (heu heu heu …),

le brâme de triomphe : cri puissant du vainqueur d’un combat.

L’époque des amours est arrivée, les jeunes cerfs sans harde vont partir à l’aventure, oubliant toute prudence pour conquérir leurs femelles.

brame-cerf

Les vieux mâles veillent jalousement sur leur harde qu’ils ont réintégrées, essayant en plus d’attirer les femelles de la harde voisine. Ces hardes peuvent atteindre 30 têtes à cette époque. Ils ont fort à faire jour et nuit : surveiller les femelles, s’accoupler avec celles qui sont prêtes, décourager les jeunes mâles qui essayent de leur voler celles qui s’éloignent. Ces mâles sans harde peuvent devenir très pressants et le combat ne va pas pouvoir être évité.

Des manoeuvres d’intimidation peuvent suffire, les vieux mâles ont de l’expérience. Sinon le bruit des bois s’entrechoquant résonne dans la forêt. Ce n’est pas un combat à mort mais certaines fois l’un des combattants peut être mortellement blessé. Il arrive aussi que les deux cerfs restent coincés, leur bois emmêlés, ils meurent alors tous les deux d’épuisement.

Il n’est pas rare de voir à cette époque des cerfs avec des touffes d’herbe accrochées aux bois. La surexcitation les fait labourer l’herbe à grand coup d’andouillers.

La période de fécondité de la biche est très courte, moins d’une journée. Le cerf par contre a une faculté d’accouplement de presque un mois.

C’est une période très éprouvante physiquement pour les cerfs, ils ne mangent presque rien et n’ont pas de répit : combat, accouplement, surveillance … Ils peuvent perdre jusqu’à 20 kg. Les jeunes mâles ont toute leur chance à la fin du rut quand les vieux à bout de force ne peuvent plus surveiller leur harde.

Lorsque le rut est terminé, les mâles épuisés se refont une santé et se préparent à l’hiver. Leur occupation devient manger-dormir !

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